Conflict in Tigray: Adwa, a disaster-stricken town ravaged by war

In Ethiopia, the conflict continues in Tigray region. This northern region is still plagued by violence between the former TPLF government on the one hand, and the federal army, Eritrean soldiers and Amhara militiamen on the other. The conflict has left thousands of people dead and caused considerable damage.

RFI
9 June 2021

With our special correspondent in Adwa, Sébastien Németh

The streets of Adwa are almost deserted. Many shops still bear traces of bullets or fires and are now closed. Barakat is a 24-year-old driver. He accuses the Ethiopian and Eritrean military.

“We stay at home because we are afraid of running into soldiers. Factories, businesses and hospitals have been destroyed. The economy is down. People are hungry and everyone is waiting for humanitarian aid that is not coming,” laments the young man.

People who have not fled do what they can to survive. Selam is 20 years old and sells coffee on the streets. I had a cafe in the nearby town, but it was looted by the soldiers. I had nothing left and I was afraid to stay there. So I came to Adwa. But life is hard. There is no more work, no more banks and we are suffering shortages,” he said.

Most of the health centers in the region have been destroyed. Adwa had two hospitals. One public hospital was attacked and looted. The other private hospital is not accessible to everyone. Residents like Gebremariam, 78 years old, find themselves without a solution.

“The health center in my village has been destroyed. Here, the general hospital is closed. The private hospital is too expensive. It is a strategy to make the population suffer. Today, if I get sick, I will die,” explains the old man.

According to experts, 70% of the health centers in Tigray have been looted and 30% damaged. Only 16% are reportedly functional.

Source: RFI


Conflit au Tigré: Adwa, une ville sinistrée ravagée par la guerre

En Éthiopie, le conflit continue dans la province du Tigré. Cette région du nord toujours en proie à la violence entre l’ancien pouvoir du TPLF d’un côté, l’armée fédérale, des soldats érythréens et des miliciens amharas de l’autre. Le conflit a fait des milliers de morts et entraîné également des dégâts considérables.

Publié le : 09/06/2021 – 09:48

Avec notre envoyé spécial à Adwa, Sébastien Németh

Les rues d’Adwa sont quasi désertes. Beaucoup de boutiques portent encore des traces de balles ou d’incendies et sont désormais fermées. Barakat est un chauffeur de 24 ans. Il accuse les militaires éthiopiens et érythréens.

« On reste chez soi car on a peur de croiser des soldats. Les usines, les entreprises et les hôpitaux ont été détruits. L’économie est à terre. Les gens ont faim et tout le monde attend une aide humanitaire qui n’arrive pas », déplore le jeune homme.  

Les habitants qui n’ont pas fui font ce qu’ils peuvent pour survivre. Salam a 20 ans et vend du café dans les rues. « J’avais un café dans la ville voisine mais il a été pillé par les soldats. Je n’avais plus rien et j’avais peur de rester là-bas. Je suis donc venue à Adwa. Mais la vie est dure. Il n’y a plus de travail, plus de banques et on subit des pénuries », témoigne-t-il.

Les centres de santé de la région ont pour la plupart été détruits. Adwa comptait deux hôpitaux. L’un public a été attaqué et pillé. L’autre privé n’est pas accessible à tous. Les habitants comme Gebremariam, 78 ans, se retrouvent sans solution.

« Le centre de santé de mon village a été détruit. Ici, l’hôpital général est fermé. L’hôpital privé est trop cher. C’est une stratégie pour que la population souffre. Aujourd’hui, si je tombe malade, je vais mourir », explique le vieil homme.

Selon les experts, 70% des centres de santé du Tigré ont été pillés, 30% endommagés. Seuls 16% seraient fonctionnels.

Source: RFI